Film américain
Date de sortie : 12 septembre 2007
Titre original : The Bourne ultimatum
Genre : mémoire retrouvée
Durée : 1h56
Scénario : Tony Gilroy, d’après l’œuvre de Robert Ludlum
Photographie : Oliver Wood
Musique : John Powell
Avec Matt Damon (Jason Bourne), Julia Stiles (Nicky), David Strathairn (Noah Vosen), Joan Allen (Pamela Landy), Edgar Ramirez (Paz), Daniel Brühl (Martin Kreutz)…
Synopsis : Laissé pour mort en Italie, Jason Bourne entreprend une lente et périlleuse remontée dans le temps à la recherche de son identité. Après l'assassinat de sa compagne, Marie, il retrouve l'instigateur du programme Treadstone qui a fait de lui un assassin et l'a condamné à l'errance. Tout semble rentré dans l'ordre : Treadstone ne serait plus qu'une page noire dans l'histoire de la CIA... (Allociné)
Mon avis : Le film dont vous êtes le héros
Après la série des Martine on a droit tous les deux ans à la saga Jason Bourne. Pour l’instant on n’a pas encore eu Jason Bourne à la plage (mais j’en connaît qui aimeraient bien le voir en maillot de bain…) mais plutôt Jason Bourne en France, aux États-Unis, en Italie, ici aussi au Maroc. C’est pas déplaisant, surtout quand c’est fait par Paul Greengrass. Reprenant le flambeau dès le deuxième épisode (La mort dans la peau), le réalisateur de l’excellent Bloody sunday récidive avec ce troisième volet sobrement intitulé La vengeance dans la peau.
Ainsi pour la troisième (et dernière ?) fois consécutive Matt Damon reprend le costume de Mister Bourne, Jason Bourne, et ça le fait grave (comme disent les djeun’s). Découvrant l’article d’un journaliste britannique le citant, Jason le contacte pour essayer d’en savoir plus sur sa véritable identité. Rendez-vous à la gare de Waterloo à Londres (énorme scène de traque avec la CIA), puis à Madrid où mène sa piste. Là il revoit Nicky (bon, je sais plus qui c’est exactement vu que je suis pas sûr d’avoir vu le 2 mais on s’en fout) et ils partent tous les deux à Casablanca (autre énorme scène qui finira avec bris de verre et autre cascade impressionnante).
Ce qui distingue Jason Bourne d’un James Bond, c’est déjà que le héros est a priori un quidam comme vous et moi ; en regardant le film je me suis souvenu des Livres dont vous êtes le héros que je bouquinais quand j’étais gamin. Certes Bourne possède des capacités impressionnantes de dissimulation et de combat, mais il ne se la raconte pas, et c’est ce qui fait qu’il est attachant ; en cela le rôle colle parfaitement à la peau de Matt Damon, boy next door des temps modernes. Et puis La vengeance dans la peau n’est pas qu’un film d’espionnage ou d’action de plus : c’est avant tout la quête d’identité du personnage principal qui fait le sel de l’histoire.
Malgré tout (ou devrais-je dire, grâce à cette subtilité), on ne s’ennuie pas une seconde durant les deux heures de La vengeance dans la peau. C’est aussi en grande partie dû à la mise en scène énergique de Paul Greengrass, qui suit à la trace, souvent caméra à l’épaule, son héros ; le réalisateur de Vol 93 se montre décidément très efficace lorsqu’il montre l’urgence des situations. Les scènes d’actions bluffantes s’enchaînent les unes après les autres (bon on va pas chercher la petite bête, mais niveau vraisemblance c’est pas exactement ça) et l’intrigue nous tient en haleine tout du long.
Les seconds rôles de La vengeance dans la peau sont aussi solides : entre autres Joan Allen que j’aime particulièrement et David Strathairn qui se taille décidément un joli bout de chemin. Sinon mine de rien, le film porte aussi un discret mais non moins virulent coup à la suprématie américaine et la façon toute particulière qu’ont ses services secrets de régler les problèmes. Et puis moi, rien que d’entendre les premières notes d’Extreme Ways de Moby ça m’a foutu la pêche.
Ma note : **