She hate me (2004) Spike Lee

Fiche technique
Film américain
Date de sortie : 17 Novembre 2004
Genre : Comédie satirique
Scénario : Arnaud Michael Genet et Spike Lee
Musique : Terence Blanchard
Directeur de la photographie : Matthew Libatique
Avec Anthony Mackie (John Henry « Jack » Armstrong), Kerry Washington (Fatima Goodrich), Ellen Barkin (Margo Chadwick), Monica Bellucci (Simona Bonasera), Woody Harrelson (Leland Powell)...

Synopsis : Diplômé de Harvard, John Henry « Jack » Armstrong est cadre supérieur dans une entreprise de biotechnologie. Mais lorsqu'il dénonce les malversations financières de ses patrons à la Commission des Opérations de Bourse, il est aussitôt licencié. Désormais considéré comme un mouchard, il est aux abois. Quand son ex-compagne Fatima, brillante femme d'affaires devenue lesbienne, lui propose d'être le père biologique de son enfant et de celui de sa nouvelle petite amie Alex contre paiement, Jack entrevoit le moyen de se faire de l'argent facile. Son « commerce de paternité » à 10 000 dollars le rendez-vous lui assure bientôt la célébrité : les lesbiennes en mal d'enfant sont de plus en plus nombreuses à solliciter ses services. Mais entre les tentatives de ses ex-patrons de le faire tomber pour fraude et sa reconversion douteuse, la vie de Jack prend un tour bien compliqué... (Allocine)

Mon avis : Une farce qui se veut ambitieuse

Spike Lee] aime visiblement alterner les films dits « graves » (Malcom X, Summer of Sam...) avec des comédies plus ou moins loufoques (Nora Darling n'en fait qu'à sa tête, Girl 6...). Après nous avoir délivré une 25^e heure de la première catégorie, She hate me semble s'orienter vers un film plus léger... quoique...

Tout débute par la présentation de notre héros, un jeune cadre dynamique (Anthony Mackie, qui s'avère tout à fait convaincant pour son premier grand rôle au cinéma), et l'on s'achemine tout doucement vers un film à thèse rejetant en bloc les méfaits de l'industrie pharmaceutique dans une économie de marché dominante. Seulement voilà : tout ceci n'était que prétexte pour nous amener au cœur de l'intrigue, un homme qui par nécessité en vient à renier son éthique pour de l'argent.

L'idée est en soi intéressante, et le film est ponctué de scènes assez comiques, mais la sauce ne prend pas. A vouloir brasser trop de sujets (le Watergate, l'homosexualité, les scandales boursiers, la paternité...) le film s'enlise dans un discours tantôt moralisateurs tantôt caricatural (Cf. la séquence dans la famille italienne). Les acteurs ne déméritent pourtant pas, avec une mention spéciale aux deux « méchants » interprétés par Ellen Barkin et Woody Harrelson (tiens tiens, deux blancs...) mais servent un scénario plutôt bancal.

Un petit Spike Lee à consommer de préférence bien frais mais qui ne restera sans doute pas dans les annales. La réalisation est efficace et reste au service d'acteurs qui prennent du plaisir. Certaines scènes sont assez drôles, voire loufoques quelquefois. Mais l'ambition du réalisateur gâche un peu le plaisir : à vouloir brasser large, il éparpille son discours ... et le spectateur.

Ma note : **

Comments

[C Egolf]

la croûte après le chef d'oeuvre (la 25ème heure)