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Le bon, la brute et le truand (1966) Sergio Leone

par Neil 15 Mai 2015, 04:58 1960's

Bon_Brute.jpgFiche technique
Film italien, espagnol, allemand
Titre original : Il buono, il brutto, il cattivo
Date de sortie : 8 mars 1968
Genre : dollars convoités
Durée : 2h58
Scénario : Sergio Leone, Luciano Vincenzoni, Furio Scarpelli et Agenore Incrocci
Image : Tonino Delli Colli
Musique : Ennio Morricone
Avec Clint Eastwood (Blondin), Elli Wallach (Tuco), Lee Van Cleef (Sentenza), Luigi Pistilli (Père Pablito Ramirez), Rada Rassimov (Maria), John Bartha (Sheriff)…

Synopsis : pendant la guerre de Sécession, trois hommes, préférant s'intéresser à leur profit personnel, se lancent à la recherche d'un coffre contenant 200 000 dollars en pièces d'or volés à l'armée sudiste. (allocine)

Mon avis : il était une fois le western

Dernier volet de la trilogie des dollars de Sergio Leone, Le bon, la brute et le truand est sans doute l’un des westerns les plus connus du grand public. Symbole d’une époque où le film d’auteur pouvait être populaire, enfin quoique, d’aucuns ne l’ont pas toujours considéré comme un film d’auteur ; pour beaucoup heureusement ne fait aucun doute. En état de grâce, Leone signera d’ailleurs deux ans plus tard Il était une fois dans l’ouest, jurant que ce sera son dernier western. Le style Leone s’est imposé à partir de cette époque sur tout le genre du western spaghetti à l’italienne : dialogues rares mais percutants, musique sublimée, longs plans séquence, duel final paroxystique… le bonheur. Ajoutez à ça des héros avec une gueule et un sale caractère et vous pouvez commencer à vous régaler.

Alors le Blondin du Bon, la brute et le truand c’est moi… euh pardon c’est Clint Eastwood of course. Si on l’appelle le bon c’est que c’est sans doute le personnage le plus humaniste, en apparence. Non pas qu’il s’intéresse aux autres, tout ce qui compte pour lui c’est son profit personnel, mais il est sans doute celui qui comprend le mieux la nature humaine. Et c’est d’ailleurs ça qui va le sauver : il n’est pas le plus brutal des trois, mais c’est le plus malin.


La brute du Bon, la brute et le truand, c’est Sentenza, alias le grand Lee Van Cleef. Avec un visage qu’on n’est pas prêt d’oublier de sitôt, il en impose face à ses adversaires grâce à son côté impitoyable et sadique. Celui qu’il aime faire souffrir, c’est le truand, Elli Wallach. Moins malin que le bon, il est aussi plus fragile que la brute (cf. la scène où il retrouve son frère) mais il détient une information que les deux autres rêvent d’avoir : le nom du cimetière où est enterré le fameux trésor.

Parce que c’est bien de ça dont il s’agit durant près de trois heures dans Le bon, la brute et le truand : récupérer un coffre contenant 200 000 dollars. Les trois compères vont se tirer la bourre pendant tout se temps pour pouvoir récupérer sa part du butin (en essayant de blouser les deux autres, cela va sans dire). Mais s’il n’y avait que ça, ce serait trop facile : Sergio Leone ancre son intrigue en pleine guerre de Sécession, que les trois pistoleros méprisent totalement.

Ils sont sudistes bien sûr, mais la réalité des combats leur est totalement étrangère. Confrontant soudain l’avidité personnelle à l’enjeu historique d’un pays en pleine guerre civile, Le bon, la brute et le truand montre avec des images fortes l’horreur des combats. Mais rassurons nous, le final recentre l’histoire sur les destinées personnelles de nos protagonistes. La sublime musique d’Ennio Morricone accompagne un fameux duel à trois (jouissif sic) et laissera repartir Clint Eastwood vers ses prochaines aventures d’homme sans nom.


Ma note : ****

Le bon, la brute et le truand (1966) Sergio Leone
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commentaires
B
Je l'ai dis juste avant, c'est un film extraordinaire. Réalisation remarquable, l'une des meilleures B.O. de Ennio Morricone, un trio d'acteurs époustouflants et surtout, surtout... un duel à trois qui s'inscrit comme un sommet du genre...
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