
Fiche technique
Film britannique
Date de sortie : 9 mai 2012
Titre original : the best exotic Marigold hotel
Genre : romances seniors
Durée : 2h05
Scénario : Ol Parker, d’après l’œuvre de Deborah Moggach
Image : Ben Davis
Musique : Thomas Newman
Avec Judi Dench (Evelyn Greenslade), Tom Wilkinson (Graham Dashwood), Maggie Smith (Muriel Donnelly), Bill Nighy (Douglas Ainslie), Celia Imrie (Madge Hardcastle), Ronald Pickup (Norman Cousins)…
Synopsis : Plusieurs retraités britanniques coupent toutes leurs attaches et partent s’établir en Inde, dans ce qu’ils croient être un palace au meilleur prix. Bien moins luxueux que la publicité ne le laissait entendre, cet hôtel délabré au charme indéfinissable va bouleverser leurs vies de façon inattendue.
Mon avis : Les effets imprévus de la crise sur des seniors britanniques
Le livre qui est adapté par Indian palace, Ces petites choses, a été écrit par la romancière britannique Deborah Moggach. Malgré une quinzaine de romans à son actif, on la connaît peu en France : tout au plus connaît-on vaguement sa participation à l’écriture du script du dernier Orgueil et Préjugés. Ce sont ici deux producteurs qui ont décidé de la transposer sur grand écran, choisissant John Madden, Monsieur Shakespeare in love (qui cela dit n’a depuis jamais vraiment réitéré ce succès) pour le mettre en scène. Ils choisissent des acteurs quatre étoiles exclusivement britannique pour compléter le casting : effet garanti sur le papier.

Veuve depuis peu, Evelyn a du mal à s’en sortir et broie du noir, surtout en voyant la montagne de dettes que son mari lui a léguées. Son fils lui propose d’aller habiter chez lui et son épouse mais elle n’est pas très enthousiaste à cette idée. Muriel, quant à elle, se retrouve dans un couloir d’hôpital en attendant de se faire opérer de sa hanche. Les médecins ne passent pas la voir et elle désespère devant si peu d’attentions à son égard. En fin de carrière, Graham décide tout d’un coup de tout lâcher et de profiter enfin de sa retraite. En voyant la maison piteuse qu’on leur propose, Douglas et Jean frisent l’apoplexie (enfin surtout Jean). Les deux célibataires Madge et Norman en ont eux aussi ras le bol de galérer en Angleterre.
Le sujet d’Indian palace n'est pas très banal : même si la pyramide des âges ne cesse de gonfler vers le haut dans les pays occidentaux, le thème de la vieillesse n’est pas tant que ça abordé dans le cinéma. J’en parlais justement avec Another year, ici l’angle de la comédie romantique apporte une petite touche de piment et l’Inde ajoute de l’exotisme à l’affaire. Le rythme est assez bien trouvé, on est ici en présence non pas de rafales de blagues mais plutôt d’un comique e situation de temps en temps mouillé d’acide.

Tout ça baigné d’un parfum nostalgique ambiant et d’une certaine acuité dans la peinture des personnages et des différences de cultures ou de mentalités, à la fois entre anglais en indiens, mais également entre les différentes classes sociales qui sont en présence. Cela fait déjà d’Indian palace un film intéressant, porté par une mise en scène bien réglée et une photographie de qualité. Mais l’atout majeur du film reste son casting, en particulier ses actrices.
Nous y retrouvons une Judi Dench énergique et touchante en épouse endeuillée, tandis que Maggie Smith est toujours aussi impériale et montre tout son humour dans un personnage savoureux. Chez les hommes, l’incontournable Tom Wilkinson incarne un personnage très touchant et Bill Nighy un époux (un peu trop) dévoué. Deux actrices britanniques de second rôles prennent dans Indian palace un peu d’ampleur : Celia Imrie et Penelope Wilton, que l’on avait pu voir toutes deux dans Calendar girls, aux côté d’Helen Mirren, la grande absente de ce casting britannique de choix.
Ma note : ***