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Möbius (2013) Éric Rochant

par Neil 25 Février 2013, 06:22 2010's

Fiche technique
Film français
Date de sortie : 27 février 2013
Duré : 1h43
Genre : espionnage romancé
Scénario : Éric Rochant
Image : Marc Engels
Musique : Jonathan Morali
Avec Jean Dujardin (Grégory Liubov), Cécile de France (Alice), Tim Roth (
Rostovsky), Émilie Dequenne (Sandra), Aleksei Gorbunov (Khorsov), Vladimir Menshov (Quitusais)...

Synopsis: Grégory Lioubov, alias Moïse, un officier des services secrets russes, est envoyé à Monaco afin de surveiller les agissements d’un puissant homme d’affaires. Dans le cadre de cette mission, son équipe recrute Alice, une surdouée de la finance. Soupçonnant sa trahison, Grégory va rompre la règle d’or et entrer en contact avec elle.

Mon avis : l’espion était un pion

On sent à la vision de Möbius que le projet n’est complètement une idée de son réalisateur. Sa compagne lui avait conseillé de mettre en scène un film à la manière des Enchaînés d’Alfred Hitchcock. Puis des producteurs l’ont relancé sur l’idée de faire un film d’espionnage, mais Éric Rochant se disait qu’après avoir fait Les patriotes il n’était pas très partant. Mais l’idée a germé dans son esprit et il s’est mit à écrire un scénario, qui mélangerait romance et film d’espionnage. Il s’est ensuite attelé à trouver un casting pour incarner le couple d’amants du film, tenant à ce que l’acteur et l’actrice soient populaires. S’arrêtant sur le choix de Jean Dujardin (qui vient de décrocher un Oscar à ce moment là) et de Cécile de France, il voit que le courant passe entre les deux personnes et que cela peut marcher.

Experte dans le domaine de la finance, Alice mise sur la dégradation du climat en Espagne. Elle a été expulsée des États-Unis car elle avait contribué à la chute de Lehman Brothers. Un jour qu’elle est au sauna, elle est interpellée par une jeune femme, Sandra, qui lui pose des questions sur la situation économique. Elle tente de la repousser jusqu’à ce que Sandra lui fasse du chantage. Se faisant passer pour une membre du fisc monégasque, elle lui promet de lui faire recouvrer sa liberté en échange d’informations sur un de ses clients. L’oligarque russe Rostovsky serait dans la ligne de mire des autorités pour une affaire de blanchiement d’argent. Ce qu’Alice ne sait pas, c’est que Sandra travaille en fait pour la FSB, les services secrets russes, qui tentent de se servir d’elle comme appât pour coincer Rostovsky.

Il ne serait pas inintéressant de noter le nombre d’invraisemblances et de clichés qui parsèment Möbius. Quand les personnages sont au sauna, ce qui est agréables pour elles c’est qu’elles ne transpirent pas et qu’elles peuvent garder avec elles des documents sans jamais les abîmer. Quand ils font l’amour, Jean Dujardin et Cécile de France tremblent comme des feuilles, nous mettant bien en avant l’intensité de l’émotion qui les étreint. Et le réalisateur d’insister lourdement sur ces scènes qui s’éternisent.

On y apprend que beaucoup d’agents des services secrets russes parlent un français impeccable, sans aucun accent, et par contre qu’un oligarque russe pratique son anglais sans aucun défaut d’accent. Le petit jeu de massacre pourrait continuer, et ça ne poserait pas de problème si le film tenait la distance. Seulement Möbius n’a pas grand intérêt. Le film ressasse les éternels poncifs du film d’espionnage : les agents doubles, voire triples, le dilemme d’une histoire d’amour impossible, les complications alambiquées du scénario (tout ça pour nous faire comprendre ce qu’est un ruban de Möbius).

On ne peut pas vraiment dire qu’on s’ennuie mais l’œuvre que l’on voit devant nos yeux n’apporte pas grand chose de nouveau. Au moins peut-on mettre au crédit la qualité de la mise en scène, sans éclat mais maîtrisée, ainsi qu’une belle photographie. C’est mince, d’autant que les interprètes remplissent leur contrat sans grand éclat. Ils semblent chacun enfermés dans des personnages types, qu’ils connaissent sur le bout des ongles tellement ils semblent à chaque film le réutiliser. Un film un peu inodore que ce Möbius , qui risque de passer très vite inaperçu.


Ma note : *

Möbius (2013) Éric Rochant
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commentaires
W
<br /> Un téléfilm deluxe avec des scènes intimes ratées voire ridicules. <br />
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N
<br /> <br /> Voui, voilà qui est clair.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Osef y'a le boule de la Cécile.<br />
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N
<br /> <br /> Hum ça vaut pas non plus la Ledoyen dans Les adieux à la reine<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Inodore ? Ca sent le cul du début à la fin. Miam.<br />
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N
<br /> <br /> Mouarf. On voit même pas la queue de Dujardin o_O<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> C'est sûr que le flm ne révolutionnera pas le genre mais c'est bien fait. Pour l'anglais l'oligarque russe dit à un moment qu'il a été élevé en Angleterre...<br />
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N
<br /> <br /> Bien fait, mouais si on veut. Oui je comprends bien pour Tim Roth m'enfion tout ça est quand même un peu tiré par les cheveux...<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> C'est clair que Rochant a raté (encore ?) son retour avec ce truc insipide et passe-partout. Ah oui, ces scènes d'amour... Ridicule ! Et la fin aussi. Et puis Dujardin en espion qui venait du<br /> froid, mouais, pas mauvais mais pas transcendant non plus.<br />
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N
<br /> <br /> Non, pas convaincant du tout ce film. À zapper.<br /> <br /> <br /> <br />

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