Fiche technique
Film américain
Date de sortie : 3 août 2011
Genre : enfance perdue
Durée : 1h50
Scénario : J.J. Abrams
Image : Larry Fong
Musique : Michael Giacchino
Avec Joel Courtney (Joe Lamb), Kyle Chandler (Jackson Lamb), Elle Fanning (Alice Dainard), Ron Eldard (Louis Dainard), Riley Griffiths (Charles Kaznyk), Ryan Lee (Carey)…
Synopsis : Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu'ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d'une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville. (allocine)
Mon avis : On savait, on savait, que ça n'allait pas durer
Une soirée Allocine Family and Friends pour visionner Super 8 ressemble à beaucoup de soirées du Club 300. On arrive en retard mais c’est pas grave : quand on est invité il faut respecter le quart d’heure de politesse. Et ça nous évite en plus de faire trop longtemps la queue. Arrivé dans une salle pleine de blogueurs surexcités, on a droit à la présentation des nouveautés magnifiques du site Allociné et puis on regarde le film en avant-première. Après ça on a droit à un cocktail dinatoire où pour accéder au buffet il faut jouer des coudes. Évidemment il y a plus à boire qu’à manger, résultat des courses on ressort de là complètement bourré content d’avoir pu assister à un bon petit film entre potes collègues.
Un incident est arrivé dans l‘usine locale du petit village de l‘Ohio où Joe et ses amis se retrouvent régulièrement pour tourner des petits films en Super 8. La mère de Joe meurt durant l’accident et les habitants se demandent comment son père, le chef adjoint de la police, va s’en sortir pour l’élever. Quatre mois plus tard le meilleur ami de Joe lui propose le tournage d’un autre film de zombie. Les garçons sont tout excités car pour la première fois une fille va se joindre à l’équipe : la jolie Alice dont Joe est secrètement amoureux. Ils se réunissent près d’une voie ferré et chacun s’attelle à sa tâche : qui le maquillage, qui les effets spéciaux, qui la direction d’acteurs.
C‘est un retour aux sources que nous propose Super 8. Produit par Steven Spielberg, le film revient sur un genre plébiscité dans les années 1980, celui des films dont les enfants sont les héros. On se souvient tous des Goonies ou de Stand by me : ajoutez-y une pincée de catastrophes et vous aurez une idée de ce qui vous attend. Le résultat éminemment nostalgique est assez réussi : c’est avec beaucoup de tendresse que le réalisateur et les spectateurs en âge d’avoir vécu cette période se souviennent de leur propre préadolescence.
Les portables n’existaient pas à l’époque, et les américains étaient encore traumatisés par la Guerre Froide. Plusieurs clins d’œil émaillent donc les scènes d’actions destinées avant tout à en donner plein la vue aux amateurs de spectaculaire. Car Super 8 est avant tout un blockbuster très calibré, et c’est le reproche qu’on peut faire au film. Il s’inscrit dans la lignée des films à grand spectacle où la surenchère visuelle et sonore est l’ingrédient de base. On a droit à énormément d’effets spéciaux, très bien maitrisés, et une morale bien gentille qui plombent souvent tous les effets.
Mais le propos de Super 8 est tout de même plus intéressant que la moyenne : sans dévoiler les éléments clés de l’intrigue, on peut tout de même signaler que les aspects manichéens sont gommés et que l’Amérique en prend un peu pour son grade : rien d’extraordinaire mais ça fait plaisir. Le casting est assez réussi (même si on peut légitimement avoir du mal avec Elle Fanning) et J.J. Abrams manie bien la caméra : on passe un bon moment de cinéma, du bon divertissement estival.
Ma note : **