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Chérie je me sens rajeunir (1952) Howard Hawks

par Neil 12 Mai 2015, 05:51 1950's

Fiche technique
Film américain
Titre original : Monkey business
Genre : cure de jouvence
Durée : 1h37
Scénario : Ben Hecht, Charles Lederer et I.A.L. Diamond

Image : Milton R. Krasner
Musique : Leigh Harline
Avec Cary Grant (Barnaby Fulton), Ginger Rogers (Edwina Fulton), Marilyn Monroe (Lois Laurel), Charles Coburn (Oliver Oxley), Hugh Marlowe (Hank Entwhistle), Henri Letondal (Jerome Linten)…

Synopsis : Barnaby Fulton, chimiste de talent, tente de mettre au point une eau de jouvence. La guenon qui lui sert de cobaye s'échappe et l'imitant, concocte sa propre mixture. Barnaby en boit et se conduit comme un gamin. Puis c'est sa femme qui en ingurgite. (Allociné)

Mon avis : c’est pas aux vieux singes qu’on apprend à faire la grimace

La filmographie pléthorique de Howard Hawkes prouve à elle seule l’éclectisme du personnage. Le réalisateur a touché à une quantité de genres tous aussi différents les uns que les autres : le western avec La captive aux yeux clairs ou Rio Bravo, le film de gangsters avec Scarface, le film noir avec Le grand sommeil, la screwball comedy avec L’impossible Monsieur Bébé ou ce Monkey Business (liste bien sûr non exhaustive).

Si il ne figure pas parmi les perles du réalisateur ni du genre, Chérie je me sens rajeunir fait quand même au spectateur l’effet d’une sympathique réussite. La scène d’introduction donne le ton : après deux ratage orchestrés, Cary Grant alias Barnaby Fulton entre dans le champ de la caméra et nous fait l’effet d’un étourdi chimiste qui, tout absorbé à sa future découverte, en oublie son dîner entre amis. C’est qu’il est sur le point de faire une découverte majeure qui révolutionnera, l’espère-t-il, la science : une pilule qui fait rajeunir. Des futurs essais plus ou moins réussis vont faire de lui et son entourage les cobayes idéaux de cette expérience.

Il ressort de Chérie je me sens rajeunir (un titre français franchement ridicule) une atmosphère franchement rigolote, celle d’un film où personne ne se prend au sérieux. À commencer par les acteurs : Cary Grant en fait des tonnes avec un naturel ma foi convaincant tandis que Ginger Rogers s’en tire un peu plus laborieusement mais il faut dire qu’elle écope d’un rôle trop caricatural (enfin, cela dit, pas pire que celui de Marilyn Monroe). La mise en scène de Hawks est légère et dynamique, elle nous entraîne facilement dans les méandres d’un scénario qu’on peut toutefois qualifier d’abracadabrantesque.

Il faut dire que Monkey business surfe sur la vague de la screwball comedy, un genre particulièrement en vogue à Hollywood dans les années 40 et 50 et qui nous offrira des pépites comme Indiscrétions ou La dame du vendredi. Un genre qui ne se démarque pas particulièrement par l’originalité de ses scénarii mais surtout par ses scènes cocasses et surtout ses dialogues raffinés. Et là même s’ils ne sont pas particulièrement brillants, ils font souvent mouche et provoquent des rires et des sourires mérités. On a droit en plus à une petite réflexion naïve mais gentillette sur le couple et son usure ou sur les vertus comparées de la jeunesse et de la maturité. Bref, Hawks signe ici une charmante petite comédie qui n’est certes pas son meilleur film mais qui reste tout de même d’une qualité appréciable.

Ma note : ***
Chérie je me sens rajeunir (1952) Howard Hawks
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commentaires
G
Une vraie bouffée d'air frais que ce CHERIE JE ME SENS RAJEUNIR. Un casting génial et un réalisateur qui ne l'est pas moins…
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E
Drôle ce Monkey business et Cary Grant ce romantique ahuri inquiétant est impayable.A bientôt
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N
Oui en effet, Cary Grant prouve ici aussi son talent comique de belle façon.

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