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Control (2006) Anton Corbijn

par Neil 30 Septembre 2007, 09:30 2000's

Fiche technique
Film britannique
Genre : biographie romancée
Durée : 1h59
Scénario : Matt Greenhalgh, d’après l’œuvre de Deborah Curtis
Photographie : Martin Ruhe
Avec Sam Riley (Ian Curtis), Samantha Morton (Deborah Curtis), Alexandra Maria Lara (Annick Honoré), Craig Parkinson (Tony Wilson), Joe Anderson (Peter Hook), Toby Kebbell (Rob Gretton)...

Synopsis : La vie de Ian Curtis, leader du groupe mythique de rock anglais Joy Division. Tiraillé entre sa vie de famille, sa gloire naissante et son amour pour une autre femme, Ian Curtis s'est suicidé le 18 mai 1980, à la veille de la première tournée américaine du groupe qui s'annonçait triomphale. (allociné)

Mon avis : Ce mal intérieur qui nous ronge parfois

Photographe célèbre dans le milieu rock et réalisateur de clips pour Depeche Mode ou U2 entre autres, Anton Corbijn réalise avec Control son premier long-métrage ; il avait d’ailleurs réalisé après la mort de Ian Curtis le clip de leur chanson Atmosphere. « Leur » faisant bien sûr référence à Joy Division, groupe phare du début de la New Wave et qui en deux ans inventa un style bien particulier inspiré à la fois des Sex Pistols et de David Bowie. Son leader et chanteur Ian Curtis, épileptique et maladivement en proie au vague à l’âme, laissa les musiciens du groupe orphelins, ceux-ci formant toutefois par la suite New Order.

Voilà pour la partie musicale de la biographie. Mais le film ne se contente pas de raconter cette partie émergente de l’iceberg, il nous invite à découvrir la face cachée du chanteur, sa vie privée déchirée entre deux femmes qu’il aime aussi bien que sa dépression et les états d’âme qui le rongent inlassablement et le rendent malgré lui un handicapé de la vie.

C’est d’ailleurs ironique car une des nombreuses chose que je ne savais pas sur Ian Curtis est qu’il continua de travailler au début de sa carrière pour aider des personnes à rechercher un emploi. Une tâche rude et solidement ancrée dans la réalité, celle-là même que le chanteur s’évertue à fuir à travers sa musique et dans sa vie affective. Voilà un argument de taille qui plaide en la faveur de Control : le film s’attache à nous brosser la vie quotidienne et le caractère de ce personnage éthéré sans parti pris aucun (on aurait quelquefois tendance à vouloir le détester, tout en ne pouvant nous empêcher de le trouver diablement touchant) et avec style.

Car Anton Corbijn s’y connaît en esthétique, et son film n’en manque pas d'ailleurs (c’est trop, diront certains qui trouveront Control un peu trop fashion). Le noir et blanc impeccable renvoie l’image d’une banlieue de Manchester grise et monotone, comme la voyait le protagoniste du film, lassé d’une vie de couple trop tôt commencée et trop vite usée. Sam Riley, jeune acteur anglais musicien de surcroît, interprète de façon parfaite Ian Curtis, avec sa démarche de dandy désabusé et son physique dégingandé ; la ressemblance est vraiment frappante. La bande originale est à la hauteur de l’exercice, enchaînant les rythmes envoûtant de Joy Division et autres tubes d’Iggy Pop ou du Velvet Underground. Un vrai régal pour les amateurs de rock, une curiosité singulièrement attachante pour les autres.

Ma note : ***
Control (2006) Anton Corbijn
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commentaires
H
j'ai hâte de le voir !!
Répondre
N
Et tu seras pas déçu :)
M
On dirait qu'on fait les mêmes choix ciné, Mister Neil.
Répondre
N
En effet miss Melo, mais pour ma part je l'ai nettement préféré à Last days

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