Fiche technique
Roman suédois
Date de sortie : 3 novembre 2006
Titre original : Flickan som lekte med elden
Genre : enquête à rebondissements
652 pages
Edité chez Actes sud
Résumé : tandis que Lisbeth Salander coule des journées supposées tranquilles aux Caraïbes, Mikael Blomkvist, réhabilité, victorieux, est prêt à lancer un numéro spécial de Millénium sur un thème brûlant pour des gens haut placés : une sombre histoire de prostituées exportées des pays de l'Est. Deux meurtres se succèdent, les victimes enquêtaient pour Millénium…(Allociné)
Mon avis : Les hommes qui n’aiment pas les femmes n’ont qu’à bien se tenir
Véritable phénomène des dernières rentrées littéraires, la saga Millenium n’en finit pas de faire des ravages. En témoigne le relatif succès de l’adaptation cinématographique du premier volet, Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, puis son remake américain réalisé par David Fincher. Le deuxième volet de la saga qui a fait décoller le polar suédois à l’international s’appelle La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette. Soit en version originale La fille qui jouait avec le feu, un titre que je trouve encore plus approprié pour évoquer cette histoire qui met au centre de son récit la sulfureuse Lisbeth Salander.
Lisbeth a pris un repos bien mérité autour du monde après le premier volet, éprouvant. Tandis qu’elle fait face à une tornade aux Caraïbes, Mikael Blomkvist s’apprête à soulever un nouveau lièvre. Il va publier très prochainement une grande enquête qui met en évidence une série de scandales sexuels impliquant des personnes haut placées. Mais Mikael n’a pas de nouvelles de Lisbeth et ça lui manque : il faut dire qu’elle est partie sans un mot. Il finit par la retrouver un soir alors qu’elle se fait agresser par un géant blond. Quelques jours plus tard, le journaliste qui enquêtait avec Mikael se fait assassiner ainsi que sa femme, qui écrivait une thèse sur les réseaux de prostitutions. Et quelle n’est pas la surprise de Mikael quand il apprend que la principale suspecte n’est autre que Lisbeth.
Difficile de résumer un polar de plus de 600 pages comme celui de Millenium 2 : les intrigues parallèles sont tellement foisonnantes qu’on a envie de toutes les raconter. D’autant qu’elles sont toutes importantes et qu’elles impliquent chacune un personnage clé de l’intrigue. Du procureur inflexible à l’avocat véreux, du journaliste intègre à l’enquêteur minutieux, ils ont tous un rôle à jouer dans le déroulement de l’action et sont tous aussi intéressants les uns que les autres. Vu la taille du roman, Stieg Larsson a d’ailleurs tout loisir de creuser chacun de ces personnages et ainsi leur permettre d’avoir une existence propre.
Mais la palme revient évidemment à Lisbeth Salander, que nous avions quittée dans le premier volume de Millenium avec un nombre incalculable de questions en suspens. Que lui est arrivé dans son enfance pour qu’elle en vienne à développer une telle haine contre la gent masculine ? Pourquoi refuse-t-elle toute forme d’attachement ? Est-elle aussi dangereuse et insaisissable qu’on peut le penser ? Bon nombre de ces questions vont trouver des réponses dans le déroulement de l’intrigue, tandis que Mikael et le policier chargé de l’enquête vont tenter de résoudre les eux meurtres mystérieux. Très touffu, le roman n’en est pas moins passionnant et très imaginé : on n’a aucune peine à imaginer ce que pourra donner le film, qui sort le 30 juin. Malgré une fin un peu trop expéditive à mon goût, La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette est un thriller passionnant qui nous tient en haleine tout du long.
Ma note : ***