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L’exposition Brune / Blonde à la Cinémathèque de Paris

par Neil 26 Novembre 2010, 06:26 Expositions

La Cinémathèque de Paris organise régulièrement de très belles expositions consacrées au cinéma. Je me souviens d’être allé l’an dernier voir Deux temps, trois mouvements, l’exposition consacrée à Jacques Tati. Riche en documents d’archives et en enseignements, cette exposition était à la fois drôle et pédagogique et méritait le coup d’œil. Cette année a débuté le 6 octobre Brune / Blonde, une exposition arts et cinéma qui dure jusqu'au 16 janvier 2011 et qui est tout à fait passionnante.

L’idée est simple : décliner en plusieurs thèmes (le mythe, l’histoire et la géographie, la gestuelle, les grands scénarios, le cheveu-matière) une des dualité les plus emblématiques de l’art et du cinéma en particulier. Car s’il y a bien une des partie de l’anatomie féminine qui fascine le plus, c’est (non non non, je vous vois venir…) le cheveu. Symbole érotique par excellence, il est le source de bon nombre de peintures, sculptures mais aussi de films plus ou moins basés sur cette thématique. On apprend d’ailleurs que certains cinéastes s’en sont fait une spécialité : on pense évidemment à Hitchcock et ses héroïnes à la blondeur parfaite, mais aussi Lynch et ses dualités fatales ou Mizoguchi, grand cinéaste de la femme et donc de la séduction.

Mais l‘exposition ne s‘arrête pas là : elle creuse le sujet en l’élargissant à des sphères sociologiques ou politiques. Une simple étude de l’histoire de l’art nous permet de voir les symboles associés à la blondeur à travers le 20ème siècle par exemple, comment les nazis ont pu prendre ce symbole pour leur compte ou comment Veronica Lake a influencé les ouvrières durant la seconde guerre mondiale. Le féminisme a également une place importante dans l’exposition, ou comment une coupe de cheveu peut devenir un symbole d’émancipation, en Occident mais aussi dans le monde entier.

L’exposition Blonde / Brune est ainsi très riche et on y apprend beaucoup de chose en se divertissant. Assez longue (prévoyez 2h30 pour bien en faire le tour), elle est aussi (bien) scénographiée par Nathalie Crinière. Les différents thèmes sont présentés sur plusieurs plateaux avec chacun sa propre couleur et sa propre atmosphère. Si l’on peut regretter le télescopage des ambiances musicales qui force un peu trop à être attentif à chaque étape du parcours, il est appréciable de pouvoir aller d’un espace à l’autre en musardant ou bien de pouvoir suivre le parcours guidé plein de surprises picturales et sonores. Avec comme cerise à la clé 6 court-métrages (inégaux) du monde entier, réalisés par Isild Le Besco ou Abbas Kiarostami pour ne citer qu’eux. Et enfin il est à noter pour les amateurs qu'en parallèle de cette exposition est diffusé sur Arte, le 28 novembre, un documentaire intitulé Brunes et Blondes.

L’exposition Brune / Blonde à la Cinémathèque de Paris
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commentaires
D
<br /> J'avais plutôt envie de la voir, cette expo, en fait et je l'ai lamentablement ratée. Y a un truc dans le côté "promenade avec le ciné" que je trouve assez stimulant, comme ton billet me le<br /> rappelle...<br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> C'est vrai que cette façon de se promener dans les époques et dans les styles est très stimulante.<br /> <br /> <br /> <br />

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